Cet établissement a connu deux phases bien distinctes, qu’il est difficile de dater : initialement, il s’agit d’une vaste et unique pièce de 11 m sur 10,50 m contenant 10 bassins de dimensions inégales disposés en U (fig. 1) ; l’aire centrale, ouverte sur un espace de réception à ciel ouvert donnant sur la rue, servait à la manipulation du poisson ; le second état voit le comblement des six bassins de la partie occidentale et une chape de mortier de tuileau les recouvrir, puis un mur fut construit débordant la longueur de la pièce et réduisant les bassins à quatre. L’accès à cette longue et étroite galerie se faisait alors depuis la ruelle à l’est.
Aucune donnée.
Époque romaine – VIe siècle ap. J.-C.
Sans donner d’informations probantes, les fouilleurs parlent d’une construction datant du Ier s. av. J.-C., en s’appuyant sur les fragments décontextualisés de céramique campanienne B, probablement d’imitation, et arétine (Ponsich, 1988, pp. 110-112). Cela n’est pas aberrant, mais reste à démontrer. La datation des transformations structurelles susmentionnées, fixée dans la deuxième moitié du IIIe siècle (Ponsich, 1988, 112), bien qu’elle soit également plausible, n’est pas non plus justifiée. Toute la gamme des céramiques sigillées dites universelles est présente, ce qui semble témoigner d’une continuité de l’activité durant toute l’époque impériale romaine. Le lot céramique se clôt avec des exemplaires de sigillé claire D de types Hayes 67, 87A, 91 et 97, datables de la fin du IVe au VIe siècle.
Aomar Akerraz, Abdelaziz El Khayari, Laurent Callegarin, «Lixus – Ensemble V (Larache, Morocco)», RAMPPA, Atlantic-Mediterranean Excellence Network on Ancient Fishing Heritage (http://ramppa.uca.es/cetaria/lixus-ensemble-v), 04 December, 2016.