À un peu plus de 30 m de l’Ensemble 2 et à 15 m du bord de la lagune, le bâtiment a été, si l’on en croit le soin apporté à son démantèlement, méthodiquement détruit. Il mesure, dans son état actuel, 19 m sur 10,70 m et se divise en deux parties (fig. 1) : la salle orientale réceptionnait très probablement les captures, l’autre accueille une douzaine de bassins, dont seulement 7 ont été partiellement relevés. Leur taille diffère.
Aucune donnée.
Du changement d’ère au IVe siècle ap. J.-C.
On relève la présence de fragments de céramique arétine et à parois fines (Mayet 38 ? et 42, datés de 30-100 ap. J.-C.) qui renvoie à un contexte datable du début du Ier s. ap. J.-C. Les sigillées sud-gauloise (Drag. 27, 24/25, 32, 37 datées des Ier et IIe s.) et hispanique (dont une Drag. 37 décorée, fabriquée aux IIe et IIIe s.) côtoient les vases de sigillée claire (de type A et C), sans précision sur leur forme. À noter l’absence de céramique sigillée claire D.
Les deux monnaies retrouvées couvrent néanmoins un spectre chronologique plus large que celui donné par les céramiques : il s’agit d’une unité, coupée, en bronze de Tingi portant une légende en néopunique (Alex. 153), très probablement émise entre la fin du IIe s. et le Ier s. av. J.-C., et un petit bronze constantinien indéterminé du IVe siècle. Sans l’indication d’une couche précisant le contexte stratigraphique de leur exhumation, il est impossible de s’appuyer sur leur unique présence pour déterminer une chronologie de l’activité de la fabrique.
Aomar Akerraz, Abdelaziz El Khayari, Laurent Callegarin, «Tahaddart – Ensemble 3 (Caïdat de Had el Gharbia, Morocco)», RAMPPA, Atlantic-Mediterranean Excellence Network on Ancient Fishing Heritage (http://ramppa.uca.es/cetaria/tahaddart-ensemble-3), 04 December, 2016.