Séparé de l’Ensemble 3 par une ruelle de 1,80 m, cette installation semble être la plus vaste de toutes (23 x 24 m). Bâti sur un plan relativement similaire à celui de l’Ensemble 1, on compte, tournée vers la lagune, une partie réception et préparation, ainsi qu’une chaufferie (non matérialisée sur le relevé publié), puis, au sud, une pièce de 8 m sur 13 m probablement destinée au stockage, et surtout, dans la partie nord-ouest, la salle des bassins, distribués en U autour d’une aire de préparation et de circulation compartimentée (fig. 1). Les fouilleurs en ont dénombré 18 (sans pour autant les avoir tous représentés sur le relevé architectural), dont 9 ont été mis au jour complètement et 1 partiellement. La plupart des bassins affichent une capacité volumétrique de 8 m3, mais trois d’entre eux, plus réduits, ont une contenance d’environ la moitié. Du fait que l’ensemble des cuves ne soit pas formellement reconnu et que le relevé en plan soit lacunaire, il est difficile de fournir la capacité totale de cet établissement, d’autant que des vestiges maçonnés en superficie, dont des angles de bassin, font penser soit à une fabrique voisine, soit à une profonde restructuration de cet ensemble.
Aucune donnée.
Du Ier s. au IVe s. ap. J.-C., au moins.
Hormis un fragment de céramique à parois fines, dont la forme n’a pas été identifiée, qui renvoie à une fourchette chronologique comprise entre la fin du Ier s. av. J.-C. et la fin du Ier s. ap. J.-C., on recense essentiellement des vases en sigillée claire, a priori similaires à ceux mis au jour dans l’Ensemble 1 et qui renvoient à des contextes des IIIe et IVe siècles ; un petit bronze constantinien confirme cette dernière datation, sans pouvoir néanmoins préciser davantage.
Aomar Akerraz, Abdelaziz El Khayari, Laurent Callegarin, «Tahaddart – Ensemble 4 (Caïdat de Had el Gharbia, Morocco)», RAMPPA, Atlantic-Mediterranean Excellence Network on Ancient Fishing Heritage (http://ramppa.uca.es/cetaria/tahaddart-ensemble-4), 04 December, 2016.